En tant qu’auto-entrepreneur, il est important de comprendre les différents aspects comptables et juridiques qui régissent votre activité. Voici 5 points clés à connaître en 2023 pour vous garantir un lancement réussi et en toute sérénité.
La TVA en auto-entreprise
Beaucoup l’ignorent encore, mais depuis les changements des plafonds de chiffre d’affaires autorisés en auto-entreprise de 2018, l’auto-entrepreneur peut être assujetti à la TVA.
Bien qu’obligatoire dans certains cas, il est important de noter que ce passage à la TVA pour un auto-entrepreneur n’est pas automatique. C’est à l’auto-entrepreneur de surveiller son chiffre d’affaires et de faire la demande de passage à la TVA. C’est pourquoi, si vous prévoyez de dépasser les seuils de façon imminente ou sur le long terme, il est préférable d’anticiper votre passage à la TVA pour être plus tranquille par la suite. Sachez que le passage à la TVA peut être avantageux pour les activités en B2B, car il vous permet de récupérer la TVA sur de nombreuses dépenses professionnelles. Alors comment ça marche la TVA quand on est une auto-entreprise en 2023 ?
En tant qu’auto-entrepreneur, par défaut, vous n’êtes pas soumis à la TVA, à condition de ne pas dépasser le seuil de franchise de TVA pendant plus de deux ans ou le seuil majoré de TVA. Si le seuil de franchise est dépassé pendant deux années consécutives, vous deviendrez redevable de la TVA à partir du 1er janvier de la troisième année, en prenant en compte le prorata la première année d’activité de votre micro-entreprise. Les seuils de franchise en 2023 sont 91 900 € pour les activités d’achat-revente et 36 800 € pour les activités de prestation de services. Attention, si vous dépassez le seuil de franchise de TVA lors de la première année de votre auto-entreprise, vous devenez automatiquement redevable de la TVA dès l’année qui suit.
Si vous dépassez le seuil majoré de TVA, vous deviendrez immédiatement redevable de la TVA à partir du premier jour du mois où le dépassement a eu lieu. Les seuils majorés sont 101 000 € pour les activités d’achat-revente et 39 100 € pour les activités de prestation de services en 2023.. C’est pourquoi il est important de surveiller son chiffre d’affaires en fonction de ces plafonds, car cela peut vous éviter de mauvaises surprises !
Les nouveaux plafonds
L’auto-entreprise est un statut juridique souple pour les entrepreneurs, mais celui-ci implique aussi une responsabilité importante en matière de gestion de vos plafonds financiers. En tant qu’auto-entrepreneur, il est impératif d’être vigilant et de surveiller les seuils de TVA et de chiffre d’affaires de votre activité pour éviter tout dépassement non souhaité.
Depuis le 1er janvier 2023, les seuils et plafonds de l’auto-entreprise ont changé. Vous avez pu le constater pour la TVA, dans le point précédent. Mais c’est également le cas pour les plafonds de chiffre d’affaires.
Ce qu’il faut savoir sur le chiffre d’affaires, c’est que si vous dépassez le plafond autorisé deux années de suite, vous devrez abandonner le régime de la micro-entreprise lors de la troisième année. Ces plafonds en 2023 sont de 188 700 € pour l’achat-revente et de 77 700€ pour les prestations de services. Il est donc crucial d’être attentif pour éviter tout dépassement non souhaité, car cela peut entraîner des coûts supplémentaires importants.
On ne le répétera jamais assez, en tant qu’auto-entrepreneur, il est de votre responsabilité de surveiller les seuils financiers et veiller à ce qu’ils ne soient pas dépassés de façon involontaire. Anticiper les dépassements et être vigilant est la clé pour maintenir votre activité en conformité et éviter les mauvaises surprises.
Le guichet unique
Le Guichet unique est un service en ligne destiné aux entreprises pour déclarer leur création, les modifications de leur situation ou la clôture de leurs activités. Il est accessible depuis le 1er janvier 2022 pour tous les créateurs d’entreprises, quelles que soient leur activité et la forme juridique. Jusque-là facultatif, il devient obligatoire de passer par ce guichet unique depuis le 1er janvier 2023. Le Guichet unique remplace les CFE (centres de formalités des entreprises) en tant que moyen unique pour déclarer les informations relatives à une entreprise. Il permet de simplifier les démarches et centralise toutes les formalités liées à votre auto-entreprise.
Optimisation création
Pour optimiser la création de votre micro-entreprise, il est important de vérifier votre éligibilité à certaines aides et options d’optimisation disponibles pour les micro-entrepreneurs. L’une de ces options est l’ACRE, qui peut vous permettre d’être exempté d’une partie des cotisations sociales pendant un certain temps. Il existe aussi le versement libératoire qui est une sorte de prélèvement à la source pour les auto-entrepreneurs. Le versement libératoire est une façon pour les auto-entrepreneurs de payer leur impôt. Au lieu de faire des calculs et de payer l’impôt chaque trimestre ou chaque année, ils peuvent choisir de payer une partie fixe de leur chiffre d’affaires chaque mois ou trimestre, qui inclut déjà une estimation pour l’impôt. Le pourcentage dépend du métier de l’auto-entrepreneur. Attention, le versement libératoire n’est pas intéressant pour tout le monde, par exemple, il ne l’est pas si vous êtes non-imposable. Il y a d’autres options qui existent en fonction de votre activité, situation personnelle et localisation. Il est donc extrêmement recommandé de vous tenir informé sur ces différentes options et de faire les démarches nécessaires pour maximiser votre potentiel de départ. Vous pouvez également vous faire accompagner pour vous assurer de ne passer à côté d’aucune alternative.
Banque
Lorsque vous démarrez une micro-entreprise en tant qu’auto-entrepreneur, il est important de réfléchir attentivement à votre choix de compte bancaire. Vous avez de nombreuses options, notamment l’utilisation de votre compte personnel si vous ne dépassez pas un chiffre d’affaires annuel de 10 000 €. Cependant, une fois ce seuil atteint, vous pouvez choisir d’ouvrir un compte courant classique dédié à votre entreprise ou opter pour un compte professionnel.
Ce qui est important, c’est de ne pas prendre votre décision en fonction de la simplicité de création ou du coût de l’opération. Bien sûr, ce sont des critères à prendre en compte, mais sachez qu’avoir un compte dédié à votre activité vous permettra de mieux surveiller votre trésorerie et de minimiser les erreurs en cas de contrôle URSSAF ou des impôts par exemple.
Si vous êtes ou allez être soumis à la TVA, assurez-vous que votre compte bancaire accepte les prélèvements B2B. Cela est souvent difficile à trouver dans les néo-banques destinées aux particuliers.
La question du compte bancaire doit être prise au sérieux le plus tôt possible dans votre vie d’auto-entrepreneur, car changer de compte bancaire une fois votre activité en marche peut causer des perturbations telles que le changement de coordonnées bancaires auprès des organismes ou de vos clients… Il est donc préférable de faire un choix éclairé le plus tôt possible pour éviter des complications futures.
Le choix de votre compte bancaire pour votre micro-entreprise en tant qu’auto-entrepreneur mérite une attention sérieuse et une réflexion approfondie. Assurez-vous de prendre en compte toutes les possibilités qui s’offrent à vous, en fonction de ce que vous prévoyez sur le court et long terme pour votre ou vos activités.
Conclusion
Pour vous garantir un lancement réussi et serein en 2023, il est impératif de faire de la veille sur les évolutions liées à l’auto-entreprise et à votre activité. En anticipant les changements majeurs, il vous sera possible d’éviter de mauvaises surprises et facilitera l’adaptation aux nouvelles règles en conséquence. Il peut également être judicieux de se faire accompagner pour renforcer votre sérénité lors du lancement de votre auto-entreprise. En prenant ces précautions, vous pourrez lancer votre activité avec confiance et tranquillité.
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