Si vous souhaitez vous orienter vers un parcours professionnel créatif, vous savez sûrement qu’il existe de nombreux métiers : infographiste, graphiste, directeur artistique, illustrateur etc. Avec ce très large choix de métier, il est parfois difficile de s’y retrouver pour quelqu’un en reconversion professionnelle.
Nous vous avons donc préparé une série d’articles comparatifs pour mieux comprendre chacun d’entre-eux. Dans ce premier volet nous allons répondre à la question suivante : Quelle est la différence entre un graphiste et un illustrateur ?
Le métier de Graphiste
Bien que le domaine du graphisme englobe de nombreux métiers, si nous devions uniquement en retenir un, ce serait sans aucun doute celui de graphiste.
Présentation du métier de graphiste
Comme nous l’évoquions dans notre récent article « qu’est-ce que le graphisme ? », le métier de graphiste n’est pas forcément simple à comprendre.
Il désigne, de manière générale, la personne en charge de la traduction visuelle et créative d’une idée ou d’un concept. Qu’il soit salarié en entreprise ou freelance, le graphiste fait toujours face au même processus de travail.
Tout commence par la réception d’un brief créatif, c’est-à-dire un document rédigé regroupant un ensemble de consignes précises. Ensuite, le graphiste conçoit créativement le ou les supports visuels qui lui ont été demandés en respectant rigoureusement un cahier des charges. Pour ce faire, il met en oeuvre l’ensemble de ses compétences artistiques.
Au fil des années et des avancées technologiques, le métier de graphiste à énormément évoluer. Bien que quelques rares professionnels continus d’utiliser des méthodes physiques (peinture, collage, calligraphie), le travail de conception se fait aujourd’hui essentiellement via des logiciels de création PAO (Photoshop, Illustrator, Indesign, etc).
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Cette nouvelle norme s’explique par les nombreux avantages que présente le numérique par rapport au physique, notamment le coût moins élevé ou encore la possibilité de partager et modifier plus simplement un document. L’autre raison de l’utilisation quasi-exclusive d’outils numériques par les graphistes est le fait que les demandes clients soient principalement des supports digitaux (visuels instagram, miniature YouTube, bannière, logo pour un site web etc)
Dans le processus de travail d’un graphiste, la durée de l’étape de conception est très variable d’un projet à l’autre. En effet, elle dépend de l’ampleur des supports à réaliser ainsi que du nombre de retouches que votre client/supérieur hiérarchique pourrait être amené à demander. Il est très rare pour un graphiste de voir la première version de son travail être validé. Cet aspect du métier souligne deux des qualités requises pour être un bon graphiste : s’avoir s’adapter et être à l’écoute.
Une fois la proposition créative du graphiste validée, le support en question part à la production. À noter que cette étape est propre aux supports physiques (affiches, magazines, brochures, etc). Elle n’est pas présente dans le processus de création d’un support digital.
Comment devenir graphiste ?
Actuellement, le métier de graphiste est extrêmement valorisé sur le marché de l’emploi. Cela s’explique par le fait que chaque projet, ou presque, requiert l’intervention d’un graphiste. Que ce soit pour élaborer un logo, une charte graphique ou un visuel de campagne publicitaire, les graphistes sont devenus indispensables au développement des entreprises ! Pour cette raison, de nombreuses personnes souhaitent se former ou se reconvertir professionnellement.
Pour devenir graphiste, il y a trois types de parcours possibles.
Les études
Le premier consiste à passer par une formation scolaire ou universitaire tel qu’un DNMADE (diplôme national des métiers d’art et du design) ou encore une école spécialisée comme Les Gobelins.
Les formations pour être graphiste
La deuxième possibilité est de passer directement par une formation pour adulte. C’est notamment ce que nous proposons chez Webmyday via notre formation graphiste. L’objectif de ce programme est de vous apprendre à maîtriser les principaux outils créatifs de la suite Adobe (Photoshop, Illustrator, Indesign). La formation dure 8 semaines et se compose de courtes vidéos e-learning ainsi que de séances d’accompagnement régulières avec un formateur expert en graphisme.
Être autodidacte
Le troisième et dernier parcours possible est l’auto-formation. Cette méthode s’adresse aux passionnés de création. Au vu du nombre de tutoriels en ligne et autres vidéos Youtube, il est possible de s’auto-former à la suite Adobe et de s’entraîner sur des projets fictifs.
Mais contrairement à ce que nous pourrions penser, ce type de parcours n’est pas si répandu dans le monde du graphisme. La plupart des graphistes en agence, en entreprise et même en freelance sont passés par la case études et/ou formation. Cela s’explique par le fait qu’il est relativement difficile de complètement maîtriser les outils PAO ainsi que les process de réalisation d’un projet sans jamais avoir été accompagné.
Rémunération
Quand on souhaite se reconvertir professionnellement, c’est généralement pour exercer un métier qui nous plaît réellement. Mais qui dit épanouissement ne dit pas sacrifice de la rémunération ! Heureusement, le métier de graphiste à la particularité d’allier les deux.
Cependant, les niveaux de rémunération de ce métier sont très variables. Les graphistes évoluant en agence ou en entreprise bénéficient généralement de salaires intéressants. De 2200€ pour un profil junior à plus de 3000€ pour les profils intermédiaires. Quant aux graphistes confirmés et potentiellement célèbres, leur rémunération peut être beaucoup plus élevée.
Attention ! Ne vous faites pas de désillusions ! Devenir un bon graphiste est une question de temps et d’expérience. N’aspirez pas à une rémunération trop élevée en tant que junior, cela pourrait vous faire perdre de nombreuses opportunités. À l’inverse, il ne faut pas non plus dévaloriser votre travail : tout est une question d’équilibre !
Cette question de “rémunération juste” concerne davantage les graphistes en freelance. Généralement, ils se fixent un taux journalier moyen pouvant être plus ou moins élevé selon leur expérience, leur spécialité ou encore leur stratégie de prix.
Illustrateur
Souvent utilisé à tort comme un terme générique pour désigner les professions créatives, le métier d’illustrateur est pourtant très spécifique.
Présentation du métier d’illustrateur
Comme son nom l’indique, un illustrateur est une personne en charge de la réalisation d’illustrations. Pour ce faire, il utilise des techniques graphiques propres au dessin ou à la peinture. Les méthodes utilisées peuvent autant être physiques (peintures sur toile, graffiti) que digitales (dessin vectoriel sur Illustrator, utilisation d’une tablette graphique).
Contrairement à un graphiste, un illustrateur est avant tout un artiste. La vision qu’il exprime au travers de ses œuvres est le fruit de sa propre personnalité. En d’autres termes, l’objectif du métier d’illustrateur n’est pas de savoir représenter n’importe quelles idées dans n’importe quel style mais plutôt d’apporter sa propre patte créative à un projet.
Les illustrateurs ne sont jamais à la tête d’un projet créatif complet. Généralement, ils sont sollicités par des clients pour réaliser une ou plusieurs illustrations s’inscrivant dans des projets plus globaux. Ces travaux sporadiques s’appellent des commissions. Les projets d’ampleur dans lesquels viennent se glisser ses illustrations peuvent être, par exemple, la refonte de l’identité visuelle d’une marque, le changement de packaging d’un produit ou la création d’une pochette d’album.
Étant donné que l’intégration d’illustrations n’est pas toujours nécessaire dans un projet, il est très rare qu’un illustrateur travail à temps plein dans une entreprise. Le plus souvent, les illustrateurs travail en freelance et mettent leur talent de dessinateur aux profits de nombreuses marques. Il est aussi assez fréquent que les illustrateurs se forment au métier de graphiste et inversement pour enrichir leur spectre de compétences.
Comment devenir illustrateur ?
À la différence du métier de graphiste, la voie des études ou de la formation n’est pas vraiment nécessaire pour exercer le métier de graphiste. Évidemment, les plus rigoureux peuvent passer par des écoles prestigieuses tels que les Gobelins ou les Beaux-Arts, mais ce n’est absolument pas un passage obligatoire.
La profession d’illustrateur est avant tout le résultat d’une passion. Dessiner depuis son plus jeune âge, pratiquer cette discipline quotidiennement et développer son propre style graphique sont les meilleurs conseils que nous pouvons donner aux aspirants illustrateurs !
Comme nous l’évoquions précédemment, les illustrations ne sont pas systématiquement nécessaires à un projet. C’est pour cela que les illustrateurs fonctionnent par commissions (commandes sporadiques). C’est aussi pour cette raison que la quasi-totalité d’entre-eux possèdent le statut de freelance. Cela leur permet de travailler avec de nombreux clients sans avoir à devenir salarié.
Rémunération
Il est relativement complexe de définir la rémunération type du métier d’illustrateur. Les professionnels du milieu fixent le prix de leur commission selon leurs propres critères : temps de travail, techniques utilisées, notoriété etc.
Bien que chaque individu fonctionne selon sa propre philosophie, les illustrateurs ont la réputation de travailler au coup de cœur. C’est-à-dire qu’ils choisissent d’accepter ou de refuser une commission selon leur alchimie avec le projet. Comme tout métier artistique, l’illustration est une profession très particulière !
Les points communs entre illustrateur et graphiste
Bien que les métiers d’illustrateur et de graphiste se différencient sur de nombreux aspects, ils partagent aussi plusieurs points communs. Nous vous les avons résumés ci-dessous :
- La manière de promouvoir leur travail (portfolio, compte Instagram, site web …)
- La dimension créative (avoir une appétence pour l’image, l’art, la conception)
- Ces deux métiers favorisent le freelancing
Conclusion
Vous l’aurez compris au fil de cet article, les rôles de graphistes et d’illustrateurs sont à la fois très différents et très proches. Il ne faut pas les considérer comme des professions opposées mais plutôt complémentaires ! Comme nous l’avons déjà évoqué, il est de plus en plus commun de voir des profils créatifs portant la double casquette : graphiste et illustrateur. Un seul mot d’ordre règne au sein du secteur de la création : il ne faut jamais s’arrêter d’apprendre !